J’apprends

Le dessin de définition, À quoi sert ?

Le dessin de définition représente une seule pièce de l’objet, il détaille avec précision ses formes et ses dimensions en cotations normalisées en vue de sa fabrication .

Notez bien que

Le dessin de définition ,comme tous les autres types de dessins techniques, est soumis à un certain nombre de règles qui sont regroupées au sein d’une normalisation internationale ( AFNOR, ISO… ). Cette normalisation permet aux techniciens et aux ingénieurs de spécialités et de nationalités différentes de se comprendre.

DOC.1 Support de smartphone pour vélo

A quoi ça sert ?

Ce support est conçu pour transporter un smartphone à vélo (montage sur guidon). Il permet alors d’installer un smartphone sur le guidon du vélo. C’est un système fiable qui permet au cycliste d’observer son itinéraire ou ses performances en toute confiance.

DOC.2 Dessin de définition du mors mobile

Dessin de définition du mors mobile au format PDF .

I. Les éléments d’un dessin de définition

A. Le cartouche

Un cartouche est une zone d’informations ,c’est un peu « la carte d’identité du dessin ». Le cartouche se place dans le bas de la feuille et il comporte plusieurs cases :

Le format
Le symbole de disposition des vues
La désignation de la pièce

Le nom du dessinateur et la date du dessin
Le nom ou la raison sociale
L’échelle

1 Le format

Un dessin technique est donné sur un format normalisé. Il existe 5 formats de documents.

2 Symbole de disposition des vues

Ce symbole signifie que l’on utilise le système européen de projection.

3 La désignation

C’est le nom de la pièce représentée.

4 Le nom du dessinateur

L’identité du dessinateur (Nom, Prénom etc …) et la date de fin d’exécution du dessin.

5 Le nom ou la raison sociale

Le nom ou la raison social de l’entreprise.

6 L’échelle du dessin

Parce qu’on ne peut pas toujours représenter en grandeur réelle, ou pour faire voir des détails on diminue ou on multiplie la taille de la pièce représentée en utilisant une échelle.

Lorsque la pièce est dessinée plus petite qu’en réalité on parle d’échelle de réduction, lorsqu’elle est représentée plus grand ,on parle alors d’échelle d’agrandissement.

Exemple

Pour calculer la dimension réelle d’une cote mesurant 20 mm sur un dessin de définition à l’échelle 2:1, on fait:

Dimension réelle= Dimension dessinée x 1/échelle.
Dimension réelle = 20 x 1/2 = 10 mm.

Échelles usuelles (recommandées) :

Réel	Réduction	Agrandissement
1:1	1:2 \| 1:5 \| 1:10 \| 1:20 \| 1:50	2:1 \| 5:1 \| 10:1 \| 20:1 \| 50:1

NB: L’échelle 1:1 présente l’avantage de visualiser la pièce à définir en vraie grandeur, sans réduction et sans agrandissement.

B. Le dessin

La disposition des vues

La représentation, appelée orthographique, est obtenue par des projections orthogonales parallèles et donne des vues planes à deux dimensions (bidimensionnelles ou 2D), systématiquement positionnées les unes par rapport aux autres

DOC.3 La disposition des vues

Disposition

L’objet est souvent représenté selon plusieurs vues dont la disposition relative respecte certaines conventions. Tout objet technique présente des directions principales évidentes. En découlent six directions de vue particulières : de face, d’arrière, de dessus, de dessous, de gauche, de droite. Ce principe de projection s’appuie sur les techniques de la géométrie descriptive.

Il existe deux conventions pour placer les vues en correspondance, toutes les deux ayant la vue de face comme référence :

Convention européenne

Les vues sont nommées suivant la position de l’observateur par rapport à la pièce.
Les deux représentations se justifient ainsi :

La convention européenne correspond à la logique des projections : ce qui est vue de droite (depuis la droite) se projette à gauche, et donc se dessine à gauche, etc.

Position de l’observation	Dénomination de la vue	Position de la vue
A	Vue de face	Au milieu des autres vues
B	Vue de gauche	À droite de la vue de face
C	Vue de dessus	Au-dessous de la vue de face
D	Vue de dessous	Au-dessus de la vue de face
E	Vue de droite	À gauche de la vue de face
F	Vue arrière	À droite de la vue de la vue de gauche (cas fréquent) ou à gauche de la vue de droite

Notez bien que

La vue de face est la plus caractéristique parmi les six projections orthogonales possibles.

Choix des vues

C’est la première étape de tout dessin de définition. La pièce est représentée par différentes vues, le nombre des vues représentées dépend de la complexité de la pièce.

Les dessins à une vue

Une seule vue est généralement suffisante pour représenter des pièces ou des objets d’épaisseur constante ou des pièces de révolution (axes, arbres simples, coussinets, rondelles, visserie, etc.)

Les dessins à deux vues

Deux vues suffisent pour représenter un grand nombre de pièce, exemple : pièces présentant un plan ou deux plans de symétrie. Les vues doivent être choisies de façon à montrer le maximum de détails et peuvent être alignées dans n’importe quelle position (horizontale ou verticale).

Les dessins à trois vues

Beaucoup de dessins sont représentés en trois vues. Chaque vue est sélectionnée de façon à montrer une forme ou un détail qui ne peut pas être décrit, ou n’est pas clairement défini par les deux autres vues.

Principaux traits

Pour effectuer un dessin technique, on utilise un ensemble de traits dont chacun possède une signification bien précise.
Un type de trait se caractérise par :

Sa nature (continu, interrompu, mixte)
Sa largeur ou son épaisseur (fort, fin)

1
Nature / Largeur	Continu fort
Utilisation	Arêtes visibles Contours vus Flèches de sens d’observation
Représentation

2
Nature / Largeur	Continu fin
Utilisation	Lignes d’attache et de cote Fonds de filets vus Hachures
Représentation

3
Nature / Largeur	Interrompu fin
Utilisation	Arêtes cachées Contours cachés Fonds de filets cachés
Représentation

4
Nature / Largeur	Mixte fin
Utilisation	Axes de révolution Axes de symétrie
Représentation

II. La cotation dimensionnelle

La cotation, À quoi sert?

Une cote est une représentation graphique montrant à quels éléments se rapporte une dimension linéaire ou angulaire et qui en spécifie sa valeur.

Les éléments d’une cote sont :

Les lignes d’attache
La ligne de cote
Les extrémités
La valeur de la dimension

Les éléments d’une cote

Règles pratiques

Règle 1 Les lignes de cotes et d’attaches

Les lignes d’attaches et les lignes de cotes sont tracées en trait fin continu.
La ligne d’attache dépasse légèrement la ligne de cote.
Pour un même dessin, utiliser un même type d’extrémité.
La distance entre la ligne de cote et le contour de la vue de la pièce et d’environ 8-10mm.
Si l’on manque de place, on peut reporter les flèches à l’extérieur des lignes d’attache.

Règle 2 Ecriture des valeurs

Les valeurs sont inscrites parallèlement à leurs lignes de cotes et ou à gauche ce celle-ci suivant l’orientation de la cote.
L’unité normalisée est le millimètre (mm) , c’est pourquoi il est inutile d’indiquer l’unité utilisée.
La valeur de la cote est toujours soit au-dessus soit à gauche de la ligne de cote .

Règle 3 La cotation des perçages et formes cylindriques

La ligne de renvoi peut être dessinée à 30°, 45° ou 60°.
La ligne de renvoi touche au cercle et elle pointe vers le centre.
Le symbole Ø précède le diamètre à coter
Les trous cylindriques sont cotés par une note spécifiant le diamètre.
Les courbes composées d’arcs de cercle sont cotées par leur rayon précédé par le symbole R.

Règle 2 Ecriture des valeurs

Règle 4 Évitez des erreurs

Il ne faut pas tous coter sur une seule vue.
Répartir la cotation sur toutes les vues
Alignez les lignes de cote.
Une ligne de cote ne doit jamais être coupée

III. La coupe simple

La coupe simple, À quoi sert ?

Une coupe ou vue en coupe est une représentation permettant de rendre plus apparents et compréhensibles les détails cachés de la pièce représentée.

La vue de gauche et la vue de dessus représentées respectivement coupe (A-A) et (B-B) , les détails cachés de ces vues sont devenus apparents.

Principe de représentation

Une coupe ou vue en coupe est une représentation permettant de rendre plus apparents et compréhensibles les détails cachés de la pièce représentée.

Étape 1 Choisir un plan de coupe

On choisi un plan de coupe passant à travers les formes à montrer.

Étape 2 Couper la pièce suivant le plan (P)

On coupe fictivement la pièce la pièce suivant le plan (P).

Étape 3 Supprimer la partie entre la pièce et l’observateur

On supprime mentalement la partie qui empêche l’observateur de voir les détails à montrer.

Étape 4 Projeter la partie observée sur le plan (P)

Étape 5 Hachurer les parties de la matière coupées

Démarche de tracé d’une vue en coupe

Représentation des surfaces coupées

Les surfaces coupées sont représentées par des HACHURES (en traits continue fins).
Afin de faciliter la reconnaissance de la famille de matière d’une pièce, on peut employer des types de hachures spécifiques. Ci-dessous les types de hachures des catégories de matières fréquemment rencontrées.

Évitez des erreurs

1 L’intervalle entre les traits est en fonction de la surface à hachurer.

2 L’orientation ne doit pas suivre les directions principales des contours.

3 On ne coupe jamais les pièces pleines dans la longueur telles que : Arbres pleins, vis, boulons, rivets, billes, clavettes, goupilles, etc… .

4 Les hachures ne coupent jamais un trait fort et ne peuvent pas s’arrêter sur un trait interrompu.

IV. La représentation des filetages

Qu’est-ce qu’un filetage ?

Le terme filetage désigne un sillon qui parcourt en hélice de façon ininterrompue l’intérieur ou l’extérieur d’une paroi cylindrique.

Un filetage exécuté sur un arbre est appelé filetage extérieur.
Un filetage exécuté sur un alésage est appelé filetage intérieur (taraudage).

Les éléments d’une cote

Arbre : terme utilisé conventionnellement pour désigner tout élément extérieur d’une pièce, même non cylindrique.
Alésage : terme utilisé conventionnellement pour désigner tout élément intérieur d’une pièce, même non cylindrique.

Filetage extérieur